Rêveflexions

Anniversaire

À 23 ans, c’est réaliser qu’on approche plus de la version améliorée de nous-mêmes. Faire confiance à la vie, souhaiter qu’on arrive à être quelqu’un de bien. Cheminer au milieu du bordel ambiant, voir la lumière qui va nous guider dans la mine aux millions de solutions. Pour moi, l’âge, c’est juste un concept.

Aujourd’hui c’est mon anniversaire et je trouve que c’est une belle occasion de vous parler de mes expériences de vie, de mes rêveflexions.

Avoir 23 ans, c’est juste se rajouter une année. C’est ce que je pense. C’est juste un chiffre. Ça se passe dans la tête.

On m’a toujours dit que j’avais une vieille âme. Que j’étais déjà un grand-père qui a du vécu et de la sagesse. Mais tout ça prit dans un corps de jeune qui entame son vingt-troisième printemps.

Je ne vous mentirai pas : j’ai l’impression d’avoir encore 15 ans. J’ai toujours l’impression, en me levant le matin, que le temps est resté figé quelque part à l’été de mes 15 ans, que je veux toujours découvrir encore et toujours le monde autour, tomber en amour, parcourir l’Europe et me perdre en Toscane. J’ai encore mon cœur d’enfant, ma curiosité d’adolescent qui aime user du sarcasme et de l’humour noir. C’est d’avoir 23 ans, de pouvoir acheter de l’alcool, mais se faire carter. Oui, sans barbe, je fais encore mes 15 ans. Fièrement montrer sa carte, se faire dire
« d’accord », puis payer. C’est une expérience fascinante.

À travers tout ça, à travers le rythme effréné de la vie, je me retrouve face à un nouveau rôle qui provoque chez moi de nouveaux défis, de nouvelles aspirations et le début d’une carrière enrichissante. C’est aussi faire preuve de maturité dans mes propres décisions, en espérant ne pas trop bouleverser la vie des autres, en respectant les valeurs qu’on continue de m’inculquer. Parce que, oui, à 23 ans, on continue d’apprendre et comprendre des concepts et valeurs pour grandir encore et toujours.  

Ça me fait drôle de me retrouver à écrire chaque jour. À avoir ce métier de rédacteur pour une entreprise qui, elle aussi, se transforme. ROY identité/engagé, c’est un peu comme moi. Passer de l’adolescence à l’âge adulte. Un cheminement qui s’est fait au bout d’années de questionnement, d’essai-erreur. Chercher sa direction, se positionner dans le monde, trouver son rôle, façonner son identité, réseauter, faire confiance, travailler pour avoir un impact sur les gens. Être adolescent, passer à l’âge adulte, c’est aussi ça. Je me dis que ROY et moi, on se ressemble.

À 23 ans, c’est réaliser qu’on approche plus de la version améliorée de nous-mêmes. Faire confiance à la vie, souhaiter qu’on arrive à être quelqu’un de bien. Cheminer au milieu du bordel ambiant, voir la lumière qui va nous guider dans la mine aux millions de solutions. Pour moi, l’âge, c’est juste un concept.

C’est facile d’arrêter d’être jeune, de vouloir grandir, de vouloir devenir quelqu’un. Je me dis que ce qui est le plus dur, c’est de rêver toujours, de garder cette innocence qui nous habite quand on est petit, de toujours vouloir tout savoir, tout comprendre, tout voir. Quand je vous dis que j’ai encore 15 ans dans ma tête, c’est que j’ai toujours cette motivation, cette curiosité, cette naïveté de constamment vouloir découvrir des choses nouvelles, d’assimiler de nouveaux concepts, de débattre sur des sujets en tout genre. Se rendre compte qu’on veut rester jeune, de rêver, c’est de remarquer qu’on atteint ce moment dans notre vie, un signe que nous changeons. Ça peut paraître terrifiant de passer d’une étape à une autre, suspendue dans le vide. Chaque jour, je me pousse à sauter de l’autre bord pour continuer mon chemin. D’autres jours, j’en ai moins envie. Mais c’est correct. Je ne suis pas pressé. Parfois j’ai le vertige, c’est vrai. Mais c’est correct, je continue à rêver quand même.

Avoir 23 ans, ce n’est pas la fin du monde, ce n’est pas un compte à rebours, c’est juste la vie. Je suis chanceux d’avoir l’occasion de grandir, d’apprendre, de découvrir la sagesse, d’apprivoiser ma perte de cheveux. C’est aussi se surprendre à penser différemment, à remettre en question ses décisions, ses paroles. Non seulement c’est ça, mais c’est d’être capitaine de son bateau qui navigue à travers la purée de pois, sur une mer étrange peuplée de sirènes et de kraken, de pirates, de charmeurs, d’étranges apparitions et de familles éparses. Se frayer un chemin un peu à l’aveugle, à son bord des provisions, une longue-vue et un chat. Grandir est un art.

Artiste, je façonne mon avenir en gardant une partie d’innocence. En écrivant, je laisse des traces de cette évolution, de ce passage bénéfique vers l’âge adulte, en gardant ma naïveté, l’essence de l’enfant en moi. Rester jeune dans sa tête aide à rester jeune toute la vie. Je sais que c’est cliché, mais c’est vrai !

J’accepte que j’ai 23 ans, même si j’en ai encore 15 dans ma tête.

J’accepte que je rêve encore nuit et jour à un monde fait de glace pour jouer au hockey jusqu’à la fin de mes jours. Que l’Europe soit à l’extérieur de la porte de la maison et que le Québec soit un pays.

Mais bon, c’est juste des rêves, mais je sais que je peux en accomplir certains.

J’ai 23 ans.

Précédent
Précédent

Récit stratégique